Wednesday, September 23, 2009

Pourquoi, oh pourquoi l'Europe?

Un ami lecteur me signale la sévère critique qu’un M. Jean-Pierre Chevallier « business économiste » (sic) adresse à mon récent article « Mais pourquoi l’Europe ? », publié sur ce blog le 7 juin 2009 et disponible sur mon site. Mon analyse, affirme-t-il, ne présente « aucun intérêt » et il ajoute, dans sa réponse à l’un de ses lecteurs le 11 /06/2009 à 11h24 sur http://www.jpchevallier.com:

« Ni la réussite, le dynamisme, ni le taux d’imposition d’une nation ne dépendent de sa taille : les petits Suisses (6 millions) et les Américains (des US, 300 millions) sont performants et avec un Etat à l’optimum. Idem avec des Etats qui ont des taux de prélèvements obligatoires élevés : Suède, France, Chine » (sic).

Grand merci à M. Chevallier pour le soutien qu’il apporte à mon argumentation. J’explique en effet qu’un grand marché intérieur n’est pas nécessaire, aujourd’hui, à la prospérité de l’économie puisque les entreprises d’un petit pays ont accès au grand marché mondial du fait de la libéralisation générale des échanges (la mondialisation). Il s’ensuit que là où la grande dimension de la nation, et donc du marché intérieur, constituait un avantage certain pour les grandes entreprises américaines dans une ère de protectionnisme et de cloisonnement de l’économie mondiale, au cours du « premier vingtième siècle » allant jusqu’aux années 60, le grand marché « intérieur » européen, qui a été très utile à ses débuts, n’apporte pas de contribution significative à la prospérité des entreprises aujourd’hui. On ne peut donc pas fonder une argumentation favorable à la construction d’un grand ensemble européen sur cet argument obsolète.

D’autre part, M. Chevallier nous assure (comment le sait-il ?) que la dimension des divers Etats, de la Suisse à la Chine et de la France à l’Allemagne, est partout « optimale » et que d’ailleurs elle n’affecte en rien la performance économique de ces nations.

Mais alors, question sans doute trop naïve de ma part, pourquoi vouloir intégrer à toute force les Etats de la France, de l’Allemagne, et de quelques autres pays européens en un grand Etat continental commun puisque chacun de ces pays bénéficie déjà de la dimension optimale de son appareil étatique?

Il s’ensuit que, selon M. Chevallier, la construction européenne n’est nécessaire ni à la productivité des entreprises, ni à l’efficacité des Etats. C’est le point de vue que je défendais dans l’article qu’il juge sans aucun intérêt.

Peut-être n’ais-je pas saisi sa critique ?

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